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Résultats concernant les plantes
Comportements climatiques des plantes

Les principaux phytoclimats français

Classification des phytoclimats

2470 plantes présentes dans les alentours d'au moins 5 postes climatiques et 10 quadrats de 1km2 ont fait l'objet d'une classification dans l'espace des liens écologiques entre plantes et classes des 72 variables climatiques mensuelles retenues. Il s'agit des températures minimales et maximales, moyennes et extrêmes, des totaux des précipitations et des nombres de jours de pluie, mensuelles, recensées dans 574 postes de la Météorologie Nationale durant la période 1949 à 1998 (50 ans).

Les données climatiques utilisées figurent sur ce site accompagnées des noms des postes climatiques et de leur localisation.

Ces 2470 plantes correspondent à 1874 taxons distincts et à 596 plantes à niveau d'abondance parmi les 1874 taxons. Elles représentent peut être 80% de la masse végétale française dans la mesure où une bonne partie de ces taxons sont des espèces sociales très représentées.

Les plantes sont caractérisées par leurs liens écologiques et non directement par les valeurs climatiques des postes où elles se rencontrent. Chaque variable mensuelle dans l'ensemble des postes est répartie en autant de classes distinctes qu'elle comporte de valeurs différentes. Par exemple, pour la température maximale en juin, 18.1 degrés constitue une classe, de même 18.2, etc. C'est dire que chaque valeur climatique est utilisée, de même que chaque plante, sans qu'il soit procédé à aucune élimination. En moyenne une variable comporte 400 valeurs distinctes soit 400 classes. Ainsi, chaque plante est caractérisée par 6 x 12 x 400 classes de variables soit, 28.000 liens élémentaires avec le climat.

Pour déterminer ces liens, chaque plante est affectée aux classes de variable des postes où elle se trouve, constituant ainsi un profil écologique. Pour donner autant de poids à une plante fréquente et à une plante rare, les profils sont recalculés en valeurs relatives (aussi appelées fidélités). Pour limiter l'effet des classes vides lors de la comparaison des profils, ceux-ci sont transformés en profils de fidélités cumulées. Les liens écologiques sont, à la fois, l'identification de la gamme climatique qui convient le mieux à une plante et la concentration de la plante dans cette gamme, qu'on appelle respectivement optimum climatique et valeur indicatrice.

Une classification hiérarchique ascendante a pour but de résumer les comportements climatiques des 2470 plantes. L'opération de base consiste à mesurer l'écart des comportements des plantes considérés deux à deux, cet écart étant la somme des différences des fidélités en valeurs absolues. Les agrégations sont fondées sur les centres de gravité des groupes.

Le résultat de la classification est représenté par un dendrogramme d'environ 3.000 lignes. Ce dendrogramme est divisé depuis les groupes les plus importants vers les groupes les moins nombreux, chaque niveau de division étant appelé "niveau de synthèse". Ceux-ci sont représentés par autant de dendrogrammes résumés qu'il y a de niveaux, de façon à montrer la hiérarchie des phénomènes.

Un niveau comporte des numéros d'agrégations ; chaque agrégation correspond à la réunion de deux groupes phytoclimatiques. Les groupes jumeaux sont comparés selon trois critères : la géographie, le comportement climatique et leur caractérisation comprenant la composition floristique complète du groupe. Il est possible de descendre, puis de remonter la hiérarchie, ou pour une même agrégation de passer de la comparaison des distributions des phytoclimats à celle des comportements climatiques ou encore à leurs caractérisations.